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R.E.S.Au. est une association qui crée du lien grâce aux échanges dans diverses disciplines. Son nom l'indique : Réseau d'Echanges et de Savoirs Aubagnais. Parmi les activités régulières, nous pouvons citer - l'atelier de cuisine: nommé mijote - les randonnées longues ou courtes - le dessin - la peinture - l'échange culturel - l'atelier créatif - gym douce - sorties touristiques - jeux -expositions - photos - soirées voyages photographiques et commentées. Le but de l'association est de rompre l'isolement. Beaucoup de nos concitoyens se retrouvent dans une situation difficile avec absence de liens sociaux. Chacun peut y apporter sa contribution et proposer une nouvelle animation suivant ses propres savoirs.


Le visiteur. Eric Emmanuel Schmitt

Publié par R.E.S.Au sur 10 Mars 2018, 15:13pm

Catégories : #Echanges culturels

Aujourd'hui, l'ambiance était au sourire et à l'étonnement. A la lecture de cette petite pièce, chacun fut dérouté par les changement de situation qui provoquent le doute, aussi bien pour le lecteur que pour le professeur Freud, déstabilisé par cette intrusion intéressante. 

Anna revient, scène 11, et nous replongeons dans la réalité de la situation. Ségrégation, élimination, humiliation… Un réel insoutenable, mais Freud veut présenter le visiteur à sa fille, parce qu'il le trouve intéressant. Le doute se présente encore une fois. "Tu dormais quand je suis arrivée". De quel visiteur parles-tu ?

Les dernières scènes relancent le questionnement au sujet de cet Inconnu, qui finit par disparaître.

Le spectateur quitte Freud avec toutes ses impressions au sujet du visiteur mais il lui semble avoir approché quelques vérités ordinaires au sujet du grand professeur. Il paraît plus humain, fragile et rongé par les questions qui le harcèlent et contre lesquelles il lutte en se réfugiant derrière les valeurs de la science, dont l'orgueil et la dignité, alors que chacun sait qu'elles sont vaines.

Freud ne sait plus. "Si vous êtes Dieu, faites moi un miracle"... "Vous êtes un mythomane sadique. Vous êtes un sadique qui profitez de ma faiblesse".

Une pose se fait à la scène 9 quand vient le Nazi. Nous, spectateurs, sommes soulagés de savoir que le fou n’est pas dans la maison, et que Freud pourra s’exiler tranquillement. Mais cette nouvelle déstabilise un peu plus le professeur. Un Freud bien sympathique finalement qui doute encore au sujet de l'identité du visiteur. Le but de l’auteur est atteint : nous le rendre sympathique.

Anna revient, scène 11, et nous replongeons dans la réalité de la situation. Ségrégation, élimination, humiliation… Un réel insoutenable, mais Freud veut présenter le visiteur à sa fille, parce qu'il le trouve intéressant. Le doute se présente encore une fois. "Tu dormais quand je suis arrivée". De quel visiteur parles-tu ?

Les dernières scènes relancent le questionnement au sujet de cet Inconnu, qui finit par disparaître.

Le spectateur quitte Freud avec toutes ses impressions au sujet du visiteur mais il lui semble avoir approché quelques vérités ordinaires au sujet du grand professeur. Il paraît plus humain, fragile et rongé par les questions qui le harcèlent et contre lesquelles il lutte en se réfugiant derrière les valeurs de la science, dont l'orgueil et la dignité, alors que chacun sait qu'elles sont vaines.

Freud ne sait plus. "Si vous êtes Dieu, faites moi un miracle"... "Vous êtes un mythomane sadique. Vous êtes un sadique qui profitez de ma faiblesse".

Une pose se fait à la scène 9 quand vient le Nazi. Nous, spectateurs, sommes soulagés de savoir que le fou n’est pas dans la maison, et que Freud pourra s’exiler tranquillement. Mais cette nouvelle déstabilise un peu plus le professeur. Un Freud bien sympathique finalement qui doute encore au sujet de l'identité du visiteur. Le but de l’auteur est atteint : nous le rendre sympathique.

Alors qu'arrive ce qui, pour Freud est un vrai drame, l'arrestation de sa chère fille Anna par la Gestapo de Vienne, l'inconnu pénètre dans son appartement et lui tient des propos sidérants. Il semble que les sentiments, les pensées, les ambitions, et même les projets soient intimement dévoilés au point que le lecteur se demande si la voix qui parle n'est pas celle de l'inconscient du professeur. Sont posées les questions existentielles que tout homme se pose, et Freud fini par y répondre comme un enfant qui se confie à Dieu. 

Mais le doute surgit quand à cette être mystérieux, au demeurant sympathique, qui va jusqu'à consoler le vieil homme en lui proposant de s'abandonner comme un patient le ferait devant son psychanalyste. Est-ce Dieu, est-ce le fou dont parle l'agent de la Gestapo, ce fou qui raconte mille histoires invraisemblables ? Ne serait-ce pas le doute lui-même incarné dans une chair d'homme, qui pousse chacun à se poser de vraies questions?

Nous avons tous apprécié la force de ce texte et reconnaissons qu'il nous a donné envie de mieux connaître cet auteur, son humour, son humanité et ses convictions. 

 

Pour ceux qui désirent aller plus loin, suivent le papier de Benoît à ce sujet et celui d'Angèle.

Cette courte pièce de théâtre nous introduit dans le logement de Sigmund Freud pendant l’occupation de Vienne juste avant que le professeur ne puisse s’exiler vers l’étranger. On sait qu'il partit, via Paris, pour Londres où il mourut en 1939.

Une voix dialogue avec lui, incarnée sous l’aspect d’un homme, alors que sa fille Anna est embarquée par un officier de la Gestapo. Le dialogue se poursuit jusqu'au retour d’Anna.

Dès l’introduction du spectacle, Freud nous apparaît humain, malade du cancer de la gorge, et tout à fait emprisonné dans la relation qu'il entretient avec sa fille. On sait qu'elle fut sa première patiente auprès de laquelle Freud mit de côté sa technique de l’hypnose pour découvrir la psychanalyse. Il est un professeur qui avait longtemps étudié auprès de Charcot à Paris pour soigner les malades hystériques. Mais ici, un professeur qui devient tout à fait fragile, questionné par cette voix sur sa foi, sur ses croyances, sur ses déceptions, sur son travail même, au point de douter des ses convictions sur les limites entre la folie et la maladie, entre le rêve et la vraie vie, entre Dieu et Diable, entre le bien et le mal.

L’auteur va jusqu'à lui prouver que, comme tout le monde, ce petit garçon recherche un père et redevient petit garçon dans sa vieillesse, à l'approche de la mort.

 

La scène clé du spectacle, scène n° 8 dans laquelle chacun des acteurs, l’inconnu, puis Freud, tour à tour s’engagent dans de longues tirades qui traitent de leur difficultés existentielles. Après avoir mis le doute chez Freud, au sujet de son rapport avec Dieu, l’Inconnu lui conseille de se laisser aller à ses désirs. En termes analytiques, ce serait pour éviter quelques refoulement, justement ceux que le professeur recherche chez les patients. Et là, le grand professeur déclame cette longue théorie qui sépare la science de la croyance pour se persuader que la science a raison. Il ne croit pas et donc ne se laisse pas aller parce que cela lui serait plus facile, parce que tous son corps voudrait croire. Mais c’est dangereux pour la vérité ! La vérité scientifique, ça va de soi !

L'Inconnu lui montre alors combien l'athée est un homme "désespéré", profitant ici du fait que le professeur croit fortement qu'il a affaire avec un fou, Oberseit. Si le professeur se livre à ce point aux confidences profondes, c'est bien devant un être dont il pense que la raison est défaillante. Mais ça ne va pas durer. Après avoir avoué que son athéisme était la preuve se son courage, et que ce qu'il y gagnait était de l'ordre de la dignité, Freud reprend l’Inconnu. "Walter Oberseit, cesser de vous prendre pour Dieu. Ce qu'il reste d

Anna revient, scène 11, et nous replongeons dans la réalité de la situation. Ségrégation, élimination, humiliation… Un réel insoutenable, mais Freud veut présenter le visiteur à sa fille, parce qu'il le trouve intéressant. Le doute se présente encore une fois. "Tu dormais quand je suis arrivée". De quel visiteur parles-tu ?

Les dernières scènes relancent le questionnement au sujet de cet Inconnu, qui finit par disparaître.

Le spectateur quitte Freud avec toutes ses impressions au sujet du visiteur mais il lui semble avoir approché quelques vérités ordinaires au sujet du grand professeur. Il paraît plus humain, fragile et rongé par les questions qui le harcèlent et contre lesquelles il lutte en se réfugiant derrière les valeurs de la science, dont l'orgueil et la dignité, alors que chacun sait qu'elles sont vaines.

Freud ne sait plus. "Si vous êtes Dieu, faites moi un miracle"... "Vous êtes un mythomane sadique. Vous êtes un sadique qui profitez de ma faiblesse".

Une pose se fait à la scène 9 quand vient le Nazi. Nous, spectateurs, sommes soulagés de savoir que le fou n’est pas dans la maison, et que Freud pourra s’exiler tranquillement. Mais cette nouvelle déstabilise un pe

Anna revient, scène 11, et nous replongeons dans la réalité de la situation. Ségrégation, élimination, humiliation… Un réel insoutenable, mais Freud veut présenter le visiteur à sa fille, parce qu'il le trouve intéressant. Le doute se présente encore une fois. "Tu dormais quand je suis arrivée". De quel visiteur parles-tu ?

Les dernières scènes relancent le questionnement au sujet de cet Inconnu, qui finit par disparaître.

Le spectateur quitte Freud avec toutes ses impressions au sujet du visiteur mais il lui semble avoir approché quelques vérités ordinaires au sujet du grand professeur. Il paraît plus humain, fragile et rongé par les questions qui le harcèlent et contre lesquelles il lutte en se réfugiant derrière les valeurs de la science, dont l'orgueil et la dignité, alors que chacun sait qu'elles sont vaines.

Freud ne sait plus. "Si vous êtes Dieu, faites moi un miracle"... "Vous êtes un mythomane sadique. Vous êtes un sadique qui profitez de ma faiblesse".

Une pose se fait à la scène 9 quand vient le Nazi. Nous, spectateurs, sommes soulagés de savoir que le fou n’est pas dans la maison, et que Freud pourra s’exiler tranquillement. Mais cette nouvelle déstabilise un peu plus le professeur. Un Freud bien sympathique finalement qui doute encore au sujet de l'identité du visiteur. Le but de l’auteur est atteint : nous le rendre sympathique.

Anna revient, scène 11, et nous replongeons dans la réalité de la situation. Ségrégation, élimination, humiliation… Un réel insoutenable, mais Freud veut présenter le visiteur à sa fille, parce qu'il le trouve intéressant. Le doute se présente encore une fois. "Tu dormais quand je suis arrivée". De quel visiteur parles-tu ?

Les dernières scènes relancent le questionnement au sujet de cet Inconnu, qui finit par disparaître.

Le spectateur quitte Freud avec toutes ses impressions au sujet du visiteur mais il lui semble avoir approché quelques vérités ordinaires au sujet du grand professeur. Il paraît plus humain, fragile et rongé par les questions qui le harcèlent et contre lesquelles il lutte en se réfugiant derrière les valeurs de la science, dont l'orgueil et la dignité, alors que chacun sait qu'elles sont vaines.

Freud ne sait plus. "Si vous êtes Dieu, faites moi un miracle"... "Vous êtes un mythomane sadique. Vous êtes un sadique qui profitez de ma faiblesse".

Une pose se fait à la scène 9 quand vient le Nazi. Nous, spectateurs, sommes soulagés de savoir que le fou n’est pas dans la maison, et que Freud pourra s’exiler tranquillement. Mais cette nouvelle déstabilise un peu plus le professeur. Un Freud bien sympathique finalement qui doute encore au sujet de l'identité du visiteur. Le but de l’auteur est atteint : nous le rendre sympathique.

u plus le professeur. Un Freud bien sympathique finalement qui doute encore au sujet de l'identité du visiteur. Le but de l’auteur est atteint : nous le rendre sympathique.

’intact en vous sait très bien que c’est faux".

Mais l'Inconnu retourne la situation, déséquilibre le professeur à nouveau en le taquinant au sujet de sa fille. "Non vous n'êtes pas fatigué. Vous pensez continuellement à votre fille." C'est ici que commence ce long échange au sujet de Dieu. "Si vous aviez été Dieu !..."

Et Freud de déclamer toute sa rancœur envers Dieu, ce Dieu qui n’apporte que le malheur….

Il va jusqu'à philosopher sur le mal, le bonheur, "cette promesse qu'on ne tient pas !" La mort, la vie, la douleur, la souffrance, autant de thèmes abordés ici pour montrer combien reste vraiment humain ce grand professeur, déçu par la vie.  "Elle serait belle la vie si ce n'était une traîtrise !"

L'inconnu accuse à son tour l'être humain qui fut créé libre. Vous détruisez tout. Il y a quelque temps, « l'orgueil humain se contentait de défier Dieu, aujourd'hui, il le remplace. » Vous croyez être le maître de la nature, le maître du monde, et vous créez "le totalitarisme". Plus loin, "Et le Dieu sera l’argent." Puis, allant encore plus profond, l'Inconnu accuse les savants et donc Freud, d'être responsable de tout ça.

Dans l'âme de Freud, l'enfant réagit : "Je n'ai pas voulu cela". Et bientôt, le maître se rend compte qu'il a parlé à l’Inconnu comme s'il était Dieu.Mais l'Inconnu retourne la situation, le déséquilibre à nouveau en taquinant le père au sujet de sa fille. "Non vous n'êtes pas fatigué. Vous pensez continuellement à votre fille." C'est ici que commence ce long échange au sujet de Dieu. "Si vous aviez été Dieu !..."

Dans le dialogue qui suit, c'est bien l’enfant qui parle, Sigmund. Nous sommes en pleine séance de psychanalyse. L'Inconnu ne répond jamais aux questions. Et l'enfant s'énerve. "Me laisser aller à quoi !"... "Je ne serais alors qu'un petit médecin juif !..."

"Mais êtes vous bien Walter Oberseit ?"

 

Freud ne sait plus. "Si vous êtes Dieu, faites moi un miracle"... "Vous êtes un mythomane sadique. Vous êtes un sadique qui profitez de ma faiblesse".

 

Une pose se fait à la scène 9 quand vient le Nazi. Nous, spectateurs, sommes soulagés de savoir que le fou n’est pas dans la maison, et que Freud pourra s’exiler tranquillement. Mais cette nouvelle déstabilise un peu plus le professeur.

 

Arrive alors ce moment de tendresse, scène 10, entre un Dieu, l’Inconnu, qui se plaint des hommes, qui se lamente de son sort, et un Freud qui se plie à croire. Mais il devient croyant comme Job un juste qui se rebiffe contre Dieu. Pourquoi ? Pourquoi tant de malheur ? On voit dans cette scène un renversement total : Dieu à genoux qui tient la main d’un homme redevenu comme un petit enfant. "L'enfant pose des questions, alors que l'adulte donne des réponses." Ce qu'avait déclaré Freud à Anna au tout début du spectacle.

 

Anna revient, scène 11, et nous replongeons dans la réalité de la situation. Ségrégation, élimination, humiliation… Un réel insoutenable, mais Freud veut présenter le visiteur à sa fille, parce qu'il le trouve intéressant. Le doute se présente encore une fois. "Tu dormais quand je suis arrivée". De quel visiteur parles-tu ?

 

Les dernières scènes relancent le questionnement au sujet de cet Inconnu, qui finit par disparaître.

Le spectateur quitte Freud avec toutes ses impressions au sujet du visiteur mais il lui semble avoir approché quelques vérités ordinaires au sujet du grand professeur. Il paraît plus humain, fragile et rongé par les questions qui le harcèlent et contre lesquelles il lutte en se réfugiant derrière les valeurs de la science, dont l'orgueil et la dignité, alors que chacun sait qu'elles sont vaines.

Freud ne sait plus. "Si vous êtes Dieu, faites moi un miracle"... "Vous êtes un mythomane sadique. Vous êtes un sadique qui profitez de ma faiblesse".

Une pose se fait à la scène 9 quand vient le Nazi. Nous, spectateurs, sommes soulagés de savoir que le fou n’est pas dans la maison, et que Freud pourra s’exiler tranquillement. Mais cette nouvelle déstabilise un peu plus le professeur. Un Freud bien sympathique finalement qui doute encore au sujet de l'identité du visiteur. Le but de l’auteur est atteint : nous le rendre sympathique.

 

 

 

Le papier d’Angèle


A vrai dire je ne savais pas comment aborder le résumé et l'analyse de cette pièce de théâtre. Alors je me suis intéressé à l'auteur et me suis demandé pourquoi il a mis en scène Freud sous cet angle là.

J'ai découvert qu'il a écrit cette pièce alors qu'il était en plein questionnement pour ne pas dire dépression ! Il était attristé, bouleversé par ce qui se passait dans le monde, il en pleurait même : trop de crimes, trop de guerre, trop de violence mais aussi trop d'impuissance à agir. Et c'est quasiment désespéré qu'il est amené à s'interroger sur Dieu, comme peut-être le ferait tout un chacun. Et au lieu d'être en colère comme je le ferais peut-être moi-même, ou vous aussi, son désespoir l'amène à se dire : si Dieu faisait une dépression quel serait son recours ? A qui parlerait-il ? Qui irait-il voir ? Rappelons que l'auteur est philosophe.

C'est ainsi que lui est venue l'idée d'organiser la rencontre entre Dieu et Freud, bien qu’il ait conscience que ces deux là n'avaient rien à se dire puisque ils ne sont d'accord sur rien !!!

Donc dans ce texte nous rencontrons Freud en Autriche dans son cabinet . Anna, sa fille est seule avec son père elle lui relate les différentes exactions commises par les Nazis de Vienne contre les juifs. Freud, lui, n'y croit pas, pour lui il n'y a pas de nazis viennois, alors Anna insiste puisqu'elle a tout vu, elle a même vu des corps de juifs jetés pas les fenêtres.

Elle pousse son père à signer un papier présenté par les nazis qui lui permettrait de quitter l'Autriche, grâce à des appuis étranger. Mais Freud s'y oppose. Il est âgé, malade, il a un cancer de la langue . Malgré sa grande fatigue il se sent solidaire des viennois, il doit rester avec eux.

Puis arrive un nazi de la Gestapo, qui leur montre sa violence, fait tomber des livres, tentant d'intimider les occupants. Anna n'est pas intimidée, elle l'injurie, se fâche, soutenue par son père qui voit que le nazi désarmé ne sait pas répondre à sa fille. Freud proposera de l'argent pour qu'il parte, ce que le nazi accepte mais Anna qui ne sait pas s'arrêter continue sa tirade, le traite d'impuissant complexé ! Horriblement vexé le nazi l'emmène à la Gestapo.

Freud s'affole appelle l'ambassade américaine qui va lui conseiller de signer le fameux papier qui lui permettrait de fuir. Mais comme le texte dit que Freud a été parfaitement traité en Autriche par les nazis, par la Gestapo et surtout qu'il a reçu toute l'aide souhaitée pour continuer ses recherches, ses travaux, son inquiétude grandissant quant au sort réservé à sa fille, il signera le papier, sans grande envie de le donner d'ailleurs !

Puis tout à coup il se trouve face à un homme. D'où a-t-il surgit? Il n'a pas sonné, pas tapé à la porte , Freud ne lui a pas ouvert. Il souhaite avoir l'aide de Freud car il est malade. Freud ne veut rien entendre mais il n'arrivera pas à le faire partir. Cet homme qui s'incruste lui donne des tas de détails sur ce qui va se passer désormais pour lui. Son départ de l'Autriche, son passage par Paris puis sa vie à Londres ou il terminera son dernier livre. Etonné par les propos de son visiteur, Freud va céder et lui demander de raconter une histoire. Le récit que cet homme développe va être poursuivi par Freud, il se dit que l'histoire amenée par l'homme peut être la sienne, est la sienne. C'est ainsi qu'il s'interroge et décide de le mettre sous hypnose. Les réponses de cet homme sont curieuses, il n'a pas d'âge, pas de parents, il n'est d'ailleurs pas né. Bizarre, bizarre, et si ce visiteur était Dieu ? Freud est pourtant, athé et le visiteur lui dit qu'il ne croit pas en Dieu !

Voilà ce que j'en ai tiré pour le résumé !


 

Le thème principal semble être la religion et plus particulièrement l'existence de Dieu. Le récit interroge sur Dieu, mais également sur l'homme. Le texte ne nous impose pas l'existence de Dieu, Freud ne semble pas convaincu non plus. Le doute s'étale tout le long de la lecture des différents discours. Il y a doute et une interprétation libre de chacun, c'est le curieux personnage qui représente le doute. On ne sait rien de lui, il est mystérieux, il se cache à plusieurs reprises, mais tente de se rendre crédible, il se rend crédible d'ailleurs, en parlant de l'histoire de la fin du 20ème siècle ! Bizarre, ce personnage entre par la fenêtre et tient d'incroyables discours. Est-il un fou, un magicien, un rêve de Freud, une projection de son inconscient ou est-il vraiment Dieu ?

La force dans ce texte me semble-t-il est que tout le monde peut s'exprimer, les athés peuvent dire leur frustration et leur détresse face au monde, les chrétiens qui pourraient imaginer un Dieu caché, les juifs pourraient imaginer une communion joyeuse avec Dieu, etc.

Donc dans ce texte chacun peut décider de l'interprétation à donner parce que le dialogue semble impossible. Même Freud, qui a toujours nié l'existence de Dieu, et qui préfère penser que cela traduit les angoisses de l'homme, semble vaciller à certains moments !!

Donc il est probable que l'auteur a voulu nous dire combien l'homme peut être responsable en ce qui concerne l'étendue toujours croissante du mal dans le monde, mais il tente aussi de nous amener à nous interroger sur l'existence de Dieu, tout en nous respectant et en laissant, comme je l'ai déjà dit la liberté d'être et de penser.

Je ne sais pas si Eric-Emmanuel-Schmitt s'est remis de sa dépression après la construction de ce texte, mais il a fait du bon travail concernant les relations humaines, on y trouve du tragique, de la violence, quelques traits d'ironie et d'humour, du pathétique.

le tragique c'est la globalité du texte, les différentes actions.

l'humour : Anna se moque du nazi. Freud parle du comportement typiquement juif du nazi qui vient lui soutirer de l'argent.

l'ironie : Freud parle de la vieillesse comme étant une maladie qui touche seulement les jeunes gens.

le pathétique :il est présent dans la tendresse, par l'inquiétude qu'éprouve Freud après le départ de sa fille, mais on peut noter aussi des moments de tendresse partagés entre Freud et le Visiteur.

On pourrait aussi parler de la relation père-fille et de la relation père-fils mais...

 

Notre prochaine rencontre se fera autour du livre de Emmanuel Carrère : L'adversaire.

Ce sera le samedi 14 avril prochain à 10 h. Chacun y est le bienvenu et partage avec nous ce qu'il a cuisiné pour le repas. 

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